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Charlotte Dipanda

Charlotte Dipanda, chanteuse et auteure-compositrice, est une des figures de marque de la musique camerounaise sur le plan national et à l'international.



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Biographie


Charlotte Dipanda naît à Yaoundé, la capitale politique du Cameroun en 1985, dans une famille d'artistes où le chant et les instruments n'ont de secret pour personne. Elle a grandi avec sa grand-mère qui l'a élevée et lui a tout appris, après le départ de sa mère génitrice pour les États-Unis. Charlotte passe son enfance et sa jeunesse en grande partie entre Yaoundé où elle est née, Douala où vivait sa grand-mère et l'Ouest-Cameroun, chez l'un de ses oncles. Elle poursuit ses études avec succès et, très fan de musique, elle commence à chanter dans des cabarets à l'âge de 15 ans. Elle se voit donc obligée d'alterner au quotidien entre les cabarets où elle chantait jusque tard dans la nuit et finissait même parfois aux environs de 2 h du matin et le lycée où elle devait se rendre chaque matin avant 7h30. S'étant rendue compte à un moment donné qu'il lui était impossible de continuer avec ce rythme, la jeune élève alors en classe de seconde quitte le lycée pour se consacrer en plein temps à la musique. Tout commence alors pour la jeune artiste qui fait des pieds et des mains pour s'en sortir dans ce monde où elle marque ses premiers pas, tout en nourrissant le souhait de sortir des cabarets et de se faire aussi un nom au milieu des grands. Elle va alors de compétition en compétition. En 2000, lors du spectacle organisé par les Brasseries du Cameroun à l'occasion de la fête de la musique à Douala, la capitale économique du Cameroun, elle rencontre plusieurs groupes et notamment un groupe de jeunes rapeurs à la recherche d’une voix féminine comme chanteuse. Avec eux, elle participe au Concours Musique (Mützig) de Douala organisé par la société brassicole nationale. Son groupe termine en tête et remporte ainsi le prix de meilleur artiste Mützig, ce qui permet à la petite Charlotte d'être de plus en plus sollicitée dans les cabarets de la ville. Le prochain épisode marque ce que la chanteuse camerounaise elle-même considère comme étant le tout premier tournant décisif de sa carrière : il s'agit bien entendu de sa rencontre avec Jeannot Hens, son premier parrain, guitariste camerounais de renom et par ricochet aussi ami des jeunes rapeurs avec lesquels elle avait formé un groupe. Jeannot et Charlotte se découvrent une complicité musicale immédiate et la collaboration entre les deux artistes est très vite concrétisée au travers de l'album qu'ils enregistrent ensemble et qui sort en 2001, humblement baptisé Jeannot Hens et Charlotte Dipanda. Le succès ne se fait pas attendre et quelques titres phares de cet album tels que Ndando et Longuè la révèlent au public camerounais qui depuis ne l’oubliera plus. Dans la foulée, elle apparaît en featuring sur le titre J'en ai marre de Koppo, jeune rappeur camerounais qui fait aussi ses débuts sur la scène musicale camerounaise au début des années 2000. Toujours au cours de cette période, l'artiste congolais de renommée internationale, Lokua Kanza, de passage au Cameroun, sollicite la belle voix de la jeune chanteuse pour faire les chœurs dans son spectacle. Sans hésiter, Charlotte accepte, et cette collaboration restera alors l'une des plus décisives pour la suite de sa carrière. À l'issue de cette rencontre, celui qui se veut griot congolais propose à la jeune talentueuse qu'il a découverte à tout hasard et qui a assuré en tant que choriste pour lui, d'aller tenter sa chance ailleurs, à l'étranger, en France, et notamment à Paris. Charlotte se laisse convaincre et débarque à Paris en 2001, et s'y installe. Afin de se perfectionner, d'apprendre davantage et d'élargir les horizons, elle décide de s'inscrire à l'Institut art culture perception (IACP) de Paris, où elle prend des cours de solfège, de piano et de chant. Dès son arrivée à Paris, elle contacte de nouveau Lokua Kanza, qui y est aussi installé, question d'avoir des repères. Ce dernier va la recommander à Papa Wemba, autre grande icône de la musique congolaise, qui à l'époque, travaillait sur son album Émotions en collaboration avec Lokua. C'est justement un duo enregistré avec Papa Wemba dans le cadre de cet album qui marquera le tout premier travail de la jeune chanteuse à Paris. Elle commence à prendre racine, se fait de plus en plus de contacts et côtoie progressivement les gens du milieu. Tout va très vite et la chanteuse s'affiche aux côtés des grands, notamment comme choriste. Elle fait les chœurs pour Papa Wemba, Manu Dibango, Idrissa Diop, Rokia Traoré et Axelle Red1, et a l'honneur de faire la première scène d'Ana Moura, grande chanteuse portugaise de fado. Elle intègre par la suite la chorale Gospel pour 100 voix, ce qui lui permet de faire ce qu'elle aime et de le mettre au service de Dieu, car elle est une fervente croyante de religion chrétienne. Mais en 2008, elle trouve qu'il est temps pour elle de sortir de l'ombre et de prendre son envol personnel. Elle décide donc d'enregistrer des textes qu'elle avait commencé à écrire depuis 2005 et qu'elle avait pu rassembler en album, son tout premier album solo, intitulé Mispa et réalisé par Guy Nsangué, l'une des références de la guitare basse au Cameroun, devenu son mentor et très populaire à l'international de par ses collaborations multiples, notamment avec le groupe Kassav. Remplissant parfaitement son rôle de réalisateur, il a su comprendre l’univers acoustique qu’affectionne la jeune femme et donner à l’ensemble une jolie cohérence. Penchant par moments du côté du makossa en passant par l'afrobeat. Mispa est une dédicace, un hommage à titre posthume à sa grand-mère dont l'album porte d'ailleurs le nom, une grand-mère qui aura finalement été une mère pour Charlotte. Avec ce projet, Charlotte Dipanda a sillonné les scènes de l’hexagone et a été propulsée au rang de vedette au Cameroun, sa terre natale où elle fait désormais salle comble. La chanteuse effectue une tournée Camerounaise, le Mboa Tour, et se produit également en France1. En 2012, plus mature et plus professionnelle, Charlotte Dipanda met sur le marché son deuxième album solo intitulé Dube L'am, auquel Toto Guillaume participe à l'enregistrement. Cet album voit intervenir la même équipe, avec bien évidemment Guy Nsangué à la réalisation. Sans rien changer de son staff dont l'une des pièces maitresses est le guitariste français Julien Pestre, on note sur la pochette de l'album des collaborations avec des instrumentistes de talent tels le guitariste et chanteur congolais Olivier Tshimanga, le chanteur et guitariste congolais Lokua Kanza, le bassiste camerounais dont les doigts ont fait danser des foules du monde entier : Richard Bona, le chanteur antillais, leader du groupe Kassav : Jacob Desvarieux, et enfin la participation de Coco Mbassi, une autre diva de la musique et de la culture camerounaises. Sur les mêmes airs que Mispa, Dube L'am, qui signifie « ma foi », est un bel ensemble de 14 titres très riches en messages distillés en langues douala, bakaka et française et qui traduisent les convictions de Charlotte, sa foi en Dieu, en la vie et en son pays, le Cameroun, ainsi que toutes ces choses auxquelles elle croit, cette naïveté qu'elle a de toujours voir le meilleur en l'autre. Le disque comprend aussi des duos avec Richard Bona et Jacob Desvarieux, des rencontres qu'elle n'aurait jamais osé espérer et dont elle garde toutefois de très beaux souvenirs. Elle rentre donc au Cameroun présenter cet album et décide de servir ses fans à domicile à travers son Campus Tour qu'elle effectuera dans toutes les régions du pays, notamment dans toutes les villes estudiantines. Trois ans après, l'artiste qui aura compté jusqu'ici plus de 200 concerts à travers le monde entier, revient en 2015 avec un troisième album, Massa, dont les mélodies, somptueux mélange de jazz, d'acoustique, de makossa-soft et d'afrobeat, les instrumentaux, d'une qualité et d'une classe telles qu'on lui a toujours connues, et la douce voix qui vient poser dessus assurent le plaisir de celui qui écoute. Composé de 10 titres, cet album, qui a été en partie inspiré par l'expérience du Campus Tour en 2012, est aussi de par ses mélodies un hommage à l'icône cap-verdienne Cesária Évora de regrettée mémoire, et pourrait même être selon la chanteuse un début de lien entre la musique camerounaise et la musique cap-verdienne qu'elle apprécie beaucoup. Pour ce nouveau projet, l’ouverture vers son continent natal et les cultures qui en sont issues se reflète dans le choix de ses collaborateurs : le cap-verdien “Nando” (Fernando Andrade) qui a longtemps travaillé pour Cesária Évora, les guitaristes Hervé Samb du Sénégal et Olivier Tshimanga du Congo ou encore le percussionniste brésilien Zé Luis Nascimento. Partenaire de longue date, le bassiste Guy Nsangué se charge de traduire les envies artistiques de Charlotte en tant que réalisateur. Pour marquer la différence dans sa manière de procéder, cet album qui est sorti le 5 février 2015, a été présenté en concert à guichet fermé à la Cigale de Paris le 8 mars à l'occasion de la Journée internationale de la femme. Au Cameroun, la présentation de l'album a eu tour à tour lieu à travers des concerts à Douala (Castel Hall) le 10 avril, et à Yaoundé (Palais des sports de Warda) le 11 avril 2015. Pour couronner la longue série de concerts qui a accompagné son album Massa, elle prépare actuellement un concert qui aura lieu le 10 septembre 2016 à L'Olympia


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